domingo, 21 de abril de 2013

Les rats ratés du Nouvel Obs


Esta eu não vou traduzir. Os jornalistas que incondicionalmente aderem à divulgação das notícias mais estapafúrdias sobre ciência em geral e sobre os transgênicos em especial devem ler o texto com atenção. Ele foi escrito por um jornalista e destrincha a perigosa forma de divulgar as coisas de um dos jornais mais prestigiosos da França, o Nouvel Observateur. Também comenta vários pontos importantes da tradução de uma informação em uma notícia, inclusive a questão recorrente do conflito de interesse.

Esta postagem faz todo sentido agora: ela trata do artigo do Séralini com as palavras que ele merece. O Prof. Daniel Dubost, da mesma Universidade que o Séralini, tratou com igual dureza o pesquisador, num texto seu do ano passado. Foi processado pelo Séralini e resolver tirar o post do ar, no seu blog La Lettre de Contentin, como ele explica em http://www.lalettreducotentin.com/archive/2013/04/13/les-dieux-ont-soif-a-propos-du-pr-seralini.html. A estratégia de processar os que lhe fazem críticas não é só do Séralini, evidentemente. Por isso criticar sua publicação e a abordagem da mídia é o mais importante, evitando-se falar do caráter das pessoas, de suas motivações e seus conflitos de interesse.


4 OCTOBRE 2012 • GÉRARD SCHEER • MÉDIAS


La presse va mal. Pas qu’en France, mais particulièrement en France. La presse magazine surtout. Alors les mag’ font dans la surenchère de couvertures plus accrocheuses et putassières les unes que les autres. Une fuite en avant qui les décrédibilise. Qui va probablement hâter leur fin. Ils l’auront bien cherché…
Le Nouvel Obs, le roi de la couv’
Grand spécialiste devant l’Éternel et les lecteurs, le Nouvel Obs. Normal, ils ont le droit. Ils sont du bon côté, ils sont à gauche. Et la gauche, du moins une certaine gauche, ça ose tout, c’est même à ça qu’on la reconnaît. Donc, l’Obs nous bassine avec des couvertures à la con, qui ne font vendre que zéro virgule epsilon exemplaires de plus. C’est à base de classements : les villes les plus chères, les meilleurs hôpitaux pour les opérations du petit orteil droit, les meilleurs lycées pour fissapapas. Au classement des couvertures les plus connes et les plus débiles, qu’il va bien falloir publier un jour, les marketing boys du Nouvel Obs vont gagner la première place, c’est sûr…
Ces bien-pensants un peu merdeux ont inventé une autre forme de journalisme : le journalisme de délation. Ils font des listes. Par exemple, celle des néo-fachos. On dirait la liste des most wanted terrorists qui est affichée à chaque coin de rue aux USA. Éric Zemmour, Élisabeth Lévy, Robert Ménard, pour ne prendre que ceux-là, ne sont pas ma tasse de thé. Ils ne font pas non plus partie de ma famille de pensée. Mais que mes confrères, infaillibles docteurs en morale, me pardonnent. Ces gens-là, j’en ai besoin. Pour affûter ma pensée et mes raisonnements. Raisonnements ? Voila une activité que les ordonnateurs du bon goût n’ont plus pratiquée depuis l’invention de l’imprimerie. Alors, être arrogants et odieux ne les dérange pas. On ne rajoute jamais assez de moraline dans la grande soupe de la médiocrité. Faut bien qu’elle ait un goût, la soupe… Et si on peut l’épicer d’un ou deux points Godwin, je vous dis pas !…
Mais rien n’est impossible aux savent-tout-mieux de la pensée degôche. Ils sont passés de l’odieux au gerbatoire, et pas qu’un peu. Le mur du çon a été pulvérisé, aurait pu écrire le Canard.

Mal informer, c’est mentir!
Je parle du scoop de merde sur l’enquête du professeur Séralini. Les rats nourris aux OGM de Monsanto et au Round Up de Monsanto crèvent comme des mouches, gonflés qu’ils sont de tumeurs grosses comme des balles de ping-pong. Photos à l’appui. Putain d’escroquerie. Saloperie journalistique. C’est peu de dire que je suis furieux quand je lis cela.
Bon, bien, d’accord. Je ne suis pas scientifique. Mais quand je lis ce que j’ai lu, des milliards de signaux d’alarme se sont allumés dans ma tête de journaliste. D’abord, une recherche scientifique qui soit aussi nettement affirmative, je n’en ai jamais vue. Ensuite qu’une rédaction ne mette aucune distance entre elle et un chercheur et ses résultats veut dire tout simplement que les scribouillards du Nouvel Obs ont tout au plus fait de la communication, pas du journalisme. Un publi-reportage au mieux. D’autant que le professeur Séralini est, de son propre aveu, un militant écolo pur et dur. Mais il fait partie des bons, des gentils, des généreux, des sauveurs du monde, comme les crétins plumitifs du Nouvel Obs.Alors, les possibles conflits d’intérêt, on passe dessus, et vite puisque c’est pour la bonne cause.
Lorsqu’on apprend ensuite que Séralini publie un bouquin, un bouquin de combat évidemment, sur le même sujet, et qu’une âme compatissante a tourné un doc sur le même sujet, dont on peut deviner le contenu à l’avance, on se dit que ces salopards du Nouvel Obs ont juste participé à une entreprise de communication de la pire espèce. En jetant par-dessus les moulins les règles de la profession : garder ses distances, vérifier, avoir l’esprit critique et ce genre d’attitudes de base qui fait de notre métier un grand et beau métier. Au lieu de ça, ils ont fait les putes. Parce qu’ils ont fait cela dans une optique vénale. Pour vendre de la copie. Tout en se déguisant en missionnaires de la cause écolo.

Vivre sans le Nouvel Obs, c’est possible…
Vous, je ne sais pas, mais moi je n’achèterai plus jamais le Nouvel Observateur. Pas un centime pour des cons qui ont dévoyé mon métier comme jamais. Ils se sont comportés en bonne courroie de transmission, comme Lénine les aimait tellement. Cons, putassiers et fiers de l’être. Parce que nous, mon bon monsieur, nous avons une cause à défendre. Vos gueules, chiens merdeux ! La seule cause que vous ayez à défendre est celle d‘informer vos lecteurs, pas de les intoxiquer.
En attendant, Séralini, le militant miteux se fait descendre en flammes par des savants aussi savants que lui, mais moins bornés. Et, dans le monde entier, des journaux sérieux rendent compte de cette pseudo enquête, en émettant des doutes plus grands que les certitudes des menteurs mondains du magazine de la gauche qui pense…
C’est un mauvais point pour la recherche française, à l’évidence. Lesvrais scientifiques, et j’insiste sur l’adjectif, font vérifier leurs résultats par des confrères avant de publier, pour éviter la honte et le ridicule. Séralini finira dans la longue liste des chercheurs discrédités. Le Nouvel Obspareil. Je me demande d’ailleurs si, dans cet estimable bulletin paroissial du Boboland, il n’existe pas de syndicat de journalistes ou de société de rédacteurs qui monte au créneau. Voire même de directeur de l’information qui refuserait de publier un caca pareil.
En attendant, le Nouvel Observateur me doit des excuses, et pas qu’à moi. Aux lecteurs de plus en plus rares qui lui restent aussi. Et si un jour j’apprends que l’Obs s’est arrêté, faute de fric, faute de lecteurs, je ne verserai pas une larme de crocodile sur l’air duC’est dommage pour la démocratie. je me dirai : « Ils l’ont bien cherché, ces… rats ! »

Nenhum comentário:

Postar um comentário